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Mon petit guide des pleurs du soir

Comment apprendre à les comprendre, les reconnaitre et les gérer ?


Bonjour et bienvenue dans l'article de cette semaine,


Aujourd’hui, je vais vous parler d’un moment éprouvant pour tous les parents, qui survient souvent pendant le fameux tunnel 16h-20h, un moment que tous les parents, sans exception, connaissent.

Durant cette période de la journée où les nerfs de toute la famille sont mis à rude épreuve, il y a les fameux pleurs du soir… que l’on connaît sous un autre nom : les pleurs de décharge.

Ces pleurs sont souvent dits « inexpliqués », mais il y a bel et bien une explication. Comme leur nom l’indique, les « pleurs de décharge » représentent le trop-plein d’une journée parfois frustrante, stimulante, où votre enfant a vécu un éventail d’émotions encore très difficiles, voire impossibles, à gérer à son âge.

Cependant, les raisons de ces pleurs peuvent varier en fonction de l’âge et du stade de développement de l’enfant. C’est pour cette raison que je vous ai préparé ici un « petit guide » pour vous aider à mieux comprendre et gérer ces moments.


MON PETIT GUIDE DES PLEURS DU SOIR


⭐️ Entre 0 et 6 mois

  • Une décharge émotionnelle due à l’accumulation de nombreuses sensations tout au long de la journée (bruits, lumières, contacts, etc.). Pleurer aide à décharger ce trop-plein d’informations et de situations parfois stressantes.
  • Une immaturité du système nerveux. Votre bébé est alors beaucoup plus sensible aux stimuli, et les pleurs peuvent être un moyen d’évacuer cette surcharge sensorielle.
  • Les fameuses coliques.
  • La fatigue, qui peut empêcher bébé de trouver le sommeil, augmentant ainsi les pleurs.

Comment apaiser mon bébé ?

  • Créer un environnement calme en fin d’après-midi, avec une lumière tamisée et des sons doux, pour éviter de nouvelles surcharges sensorielles.
  • Privilégier le porte-bébé, porté dos au monde, contre vous, pour limiter les stimuli. Vous êtes son principal moyen de se protéger. Mettre votre enfant face au monde augmenterait sa stimulation et l’empêcherait de se réfugier contre vous s’il en ressent le besoin.
  • Faire du peau à peau. Le contact physique procure du réconfort et stimule la libération d’ocytocine, apaisant ainsi votre bébé.
  • Utiliser des bruits blancs qui rappellent à bébé les sons qu’il entendait in utero, l’aidant à retrouver ce cocon de sécurité et de bien-être.


⭐️ De 6 à 12 mois

  • L’apparition de l’angoisse de séparation. Votre enfant prend conscience qu’il est un être distinct, ce qui provoque de l’anxiété. À cet âge, il n’est pas encore capable de comprendre que, même s’il ne vous voit pas, vous allez revenir. Cette angoisse peut être une cause importante de pleurs, notamment au moment du coucher.
  • Les douleurs dentaires.
  • La fatigue accumulée, car à cet âge, les enfants ont de plus en plus d’interactions et de stimulations. Ils commencent à découvrir le monde, et toutes ces nouvelles acquisitions sont souvent une source de fatigue.

Comment apaiser mon bambin ?

  • C’est le moment d’instaurer un rituel du coucher apaisant et constant, pour donner des repères à votre tout-petit et réduire le stress lié à la séparation nocturne. Un rituel pour le matin, si votre enfant se rend à la crèche ou chez la nounou, peut aussi être utile.
  • Répondre rapidement aux pleurs pour rassurer votre bébé. Laisser pleurer un enfant peut avoir des répercussions sur son sentiment de sécurité. Mieux vous répondez à ses besoins, plus il gagnera en autonomie en temps voulu.
  • Introduire un doudou ou un objet transitionnel pour aider votre enfant à mieux vivre les séparations.
  • Lors du rituel du soir, vous pouvez masser votre bébé. Le contact peau à peau le relaxera, et vous profiterez d’un moment de douceur avant la séparation nocturne.


⭐️ De 1 à 2 ans

  • Une volonté de « faire tout seul », souvent en contradiction avec le besoin de proximité avec les parents. À cet âge, les enfants sont parfois limités dans leurs capacités, ce qui entraîne beaucoup de frustration. Combinée à la fatigue du soir, cela peut créer un cocktail explosif.
  • L’apparition des terreurs nocturnes et la peur du noir.
  • Les changements dans les routines peuvent avoir des répercussions importantes, car ils sont encore difficiles à gérer pour votre enfant.

Comment apaiser mon enfant ?

  • Encouragez son désir d’autonomie dans des tâches adaptées à son âge et laissez-lui l’opportunité de faire des choix simples. Par exemple : « Tu préfères cette tenue ou celle-ci aujourd’hui ? » ou « Tu veux ranger d’abord les voitures ou les livres ? ».
  • Apprenez à reconnaître, nommer et accueillir ses émotions sans jugement et avec bienveillance, même si elles vous semblent parfois démesurées. Par exemple : « Je comprends, tu es fatigué après toutes tes activités d’aujourd’hui » ou « Je vois que tu es en colère parce que tu veux encore jouer ». Cela peut l’aider à se sentir compris et à se calmer plus facilement.
  • Introduisez des objets réconfortants, comme une veilleuse à teinte rouge/orange, pour l’apaiser lors du coucher.
  • Instaurez un rituel de mise au lit apaisant avec une routine simple et stable que vous pourrez maintenir chaque soir. Par exemple : lire un livre dans le lit parental, se câliner en chantant une berceuse.


 ⭐️ À partir de 2 ans

  • Des pleurs nouveaux ou spécifiques : peur des monstres, du loup, de rester seul la nuit…
  • Une explosion émotionnelle encore difficile à gérer. Les enfants de cet âge n’ont pas encore acquis la capacité de réguler seuls leurs émotions (fatigue, frustration, ennui…), ce qui peut entraîner des pleurs le soir.
  • Un besoin accru de sécurité et d’amour après une longue journée souvent bien remplie pour leur âge.

Comment apaiser mon enfant ?

  • Nommer, valider et accueillir ses émotions. Il est important de valider ce que ressent votre enfant : peur, angoisse, colère, tristesse, frustration, déception… même si ces émotions semblent démesurées. Un enfant vit chaque moment à 1000 %, et ce qu’il ressent n’est pas exagéré pour lui.
  • Introduire des techniques de relaxation, de respiration ou des histoires apaisantes pour l’aider à se calmer. Vous pouvez également utiliser des outils comme la boîte à maux ou la boîte du calme que vous trouverez sur mon blog.
  • Soyez flexible, à l’écoute et disponible : proposez des moments privilégiés sans écrans, entièrement consacrés à votre enfant.


En conclusion, il est essentiel de tenir compte du développement de votre enfant et de faire preuve de patience. Votre enfant n’agit pas ainsi pour vous embêter, il exprime un besoin : un besoin de réconfort, d’être écouté, compris et validé dans ses émotions. Votre rôle est de l’accompagner au mieux, tout en suivant votre instinct de parent. Vous avez un lien unique avec lui et êtes la personne qui le connaît le mieux. Faites-vous confiance pour écouter vos ressentis face à la situation.

Si vous souhaitez en discuter plus précisément et obtenir des réponses à vos questions, n’hésitez pas à me contacter.


A bientôt ☁️...

Dodouceur

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