Bonjour et bienvenue dans l'article de la semaine,
En tant qu'accompagnatrice parentale, je constate souvent que le sommeil des enfants est un sujet qui suscite beaucoup de questions et de préoccupations chez les parents. Malheureusement, il existe de nombreuses idées reçues sur le sujet qui alimentent des vieilles croyances.
Le problème ? Les parents sont démunis face à ce que d'autres personnes leur apportent comme une vérité vraie. Ces idées sont souvent sources d'inquiétudes et de mauvaises pratiques des parents qui à l'initiale souhaitaient juste le meilleur pour leur enfant.
Dans cet article, nous allons démystifier certains de ces mythes pour vous aider à redonner de la valeur à votre instinct de parent et par la même occasion fermer le bec aux donneurs de leçons qui, entre autre, ne prennent pas le temps d'expertiser ce que les neurosciences nous offrent ces dernières années : des connaissances profondes et une mine d'or sur le fonctionnement cérébrale de nos petits.
Mythe 1 : "Laisser pleurer mon enfant pour lui apprendre à s'endormir seul"
Ce mythe est un sujet de débat parmi les parents depuis des générations. Bien que certains croient en la méthode "laisser pleurer", de nombreuses recherches ont montré que cela peut être néfaste pour le lien de confiance entre l'enfant et ses parents, ainsi que pour son bien-être émotionnel.
Cette méthode qui consiste à laisser, délibérément, pleurer son enfant pour lui apprendre à dormir ou les méthodes alternatives comme 5-10-15 ont un effet sur le sommeil. C'est un fait, les enfants qu'on a laissé pleurer n'ont pas eu d'autres choix que de se dresser à dormir. Sans réponse à leurs besoins, il n'avaient pas d'autre choix. Cependant, quand un enfant pleure c'est qu'il y a une raison. Depuis la nuit des temps les enfants pleurent, c'est un moyen qui s'est d'ailleurs avéré très efficace pour la survie de notre espèce. Si les pleurs de bébés sont naturellement insupportables pour un adulte, ce n'est pas pour rien.
Le problème est donc, qu'en ne répondant pas à la demande de notre enfant, le seul apprentissage qui en découle vraiment est : "mon parent n'est pas là quand j'en ai besoin" et c'est là toute sa confiance en vous qui est profondément remise en question. De plus, la décharge de cortisol est si importante que le cerveau du tout petit en est impacté. Je vous exposerais plus en détails dans un prochain article, les effets négatifs qu'à le cortisol sur le cerveau du tout-petit.
Mythe 2 : "Comme mon enfant s'endort, il se rendort"
Et si c'était si facile, ça se saurait...
Certains enfants prennent des habitudes d'endormissement, c'est vrai, mais ce ne sont pas tous les enfants. Sinon, comment expliquerait-on que certains s'endorment seuls mais se réveillent plusieurs fois par nuit ? Ou encore, pensez-vous que si votre bébé s'endort dans les bras du voisin, il redemandera ses bras lors de son prochain réveil nocturne ? La réponse est bien sur : non.
Cette théorie tombe donc complètement à l'eau selon moi. Des habitudes d'endormissement ou des réveils encouragés par ses habitudes, oui, mais je ne serais pas aussi catégorique. Les habitudes d'endormissement ou les réveils encouragés peuvent d'ailleurs, être modifiés sans problème, en douceur, avec beaucoup de dialogues, d'explications et d'amour.
Mythe 3 : "Les siestes diurnes sont mauvaises pour le sommeil nocturne."
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les siestes diurnes peuvent en fait être bénéfiques pour les enfants en les aidant à récupérer et à recharger leur batterie. Il n'est d'ailleurs pas rare que les terreurs nocturnes soient plus fréquentes lors de la période où la dernière sieste de votre enfant est supprimée.
Cependant, il est important de respecter un équilibre et de veiller à ce que les siestes ne soient ni trop longues ni trop proches de l'heure du coucher, ce qui pourrait perturber le sommeil nocturne.
Mythe 4 : "Si un enfant dort mal, c'est surtout parce que ses parents lui ont donné des mauvais habitudes."
Il est injuste et inexact de qualifier un enfant de difficile simplement parce qu'il a des difficultés à dormir ou d'en incomber la responsabilité à ses parents. Dans mon vocabulaire, les mauvaises habitudes d'endormissement n'existent pas. Comment pouvons-nous qualifier de mauvaises habitudes, des habitudes qui font du bien à l'enfant et à son parent ?
Quand une habitude qui a été prise n'est plus vécue comme agréable pour l'un ou l'autre, on la change, en douceur et avec accompagnement si c'est compliqué, mais ce n'est pas une fin en soi. Trop porter, trop câliner, donner trop d'amour... ça n'existe pas.
Quand on donne de la sécurité à son enfant, on lui offre de l'autonomie et pas le contraire.
Les problèmes de sommeil chez les enfants peuvent être causés par une variété de facteurs, y compris des troubles médicaux, des changements de routine, des perturbations quelles qu'elles soient ou des émotions fortes comme le stress ou l'anxiété. Il est important de comprendre les besoins individuels de chaque membre de la famille pour trouver des solutions adaptées à cette situation unique.
Mythe 5 : "Un enfant doit être épuisé pour bien dormir."
Fatigué oui, épuisé non. D'un point de vue logique, si nous ne sommes pas fatigués, peu de chance de tomber dans les bras de Morphée mais bien que la fatigue puisse faciliter l'endormissement, un enfant qui est trop fatigué peut en fait avoir du mal à s'endormir ou à rester endormi.
C'est pour cette raison qu'il est primordial de respecter les signaux de fatigue de son enfant et d'établir une routine de mise au lit qui soit cohérente avec ses besoins et son horloge biologique.
En pointant du doigt ces mythes courants sur le sommeil des enfants, j'espère vous aider, en tant que parent, à prendre des décisions éclairées et vous donner les cartes pour croire en vous et en votre précieux instinct.
A bientôt ☁️...
Dodouceur