La Parentalité Positive

Bonjour et bienvenue dans l'article de cette semaine,

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de l’éducation positive...

Alors, avant tout, l’éducation positive, c’est quoi ?

L’éducation positive est basée sur ces grands principes :

- Le respect mutuel entre le parent et son enfant

- Une communication bienveillante

- Le développement de l’autonomie de son enfant

- Le développement de la confiance en soi de son enfant

Même si nous avons fait des progrès en matière d’éducation dans nos pays, nous sommes encore loin des pays nordiques qui en ont fait le pilier de leurs systèmes éducatifs. Dans notre culture, la parentalité positive est malheureusement souvent vue, à tort, comme du laxisme. Certains pensent que les enfants sont rois et d’autres pensent que l’éducation est exemptée de règles et se perdent dans cette frontière parfois mince en voulant bien faire. En tant que parent, il est parfois difficile de trouver le juste milieu.

Note perso : Ce qui m’a aidé dans mon rôle de maman et que je conseille lors de mes interventions, c’est de revoir son mode éducatif de façon à mettre l’enfant au centre et enlever la notion de chef. Il n’y a pas de chef dans une famille. Les parents ne sont pas là pour donner des ordres, mais pour expliquer à leur enfant ce qui peut être fait ou non, ce qui est bon ou mauvais. La nuance est ici.

Votre enfant a besoin d’un cadre, c’est ce même cadre qui va le sécuriser. Mettre en place l’éducation positive ne veut donc pas dire : laisser tout faire, mais se mettre sur un pied d’égalité avec son enfant. Cela veut bien dire que l’enfant n’est pas exempt de respect envers son parent et vice versa.

La parentalité positive se définit donc par une approche éducative axée sur l’écoute et la compréhension des besoins émotionnels et psychologiques de l’enfant. Elle met en avant le respect de l’enfant en tant qu’individu, tout en établissant des limites claires et cohérentes. L’objectif est de favoriser une relation parent-enfant harmonieuse, en misant sur l'encouragement plutôt que sur la punition.

Les principes clés de la parentalité positive sont :

🥰 Écoute active et empathie : Être à l’écoute des émotions de l’enfant, les respecter même si elles nous semblent (à nous, adultes) parfois démesurées, les reconnaître, aider son enfant à les exprimer et à les comprendre.

🩷 Renforcement positif : Valoriser les comportements souhaités plutôt que de punir les comportements indésirables. Un enfant qui se sent valorisé augmente sa confiance en lui, ose, développe son autonomie et surtout se sent reconnu. Ce qui l’encourage à continuer à adopter les comportements que l’on attend de lui.

🌟 Gestion bienveillante des conflits : Encourager des solutions pacifiques et coopératives aux problèmes. Exemple : Plutôt que d’ordonner à son enfant de ranger sa chambre, lui proposer s’il préfère d’abord ranger ses voitures ou ses poupées en premier ou, plutôt que de punir son enfant directement, essayer de trouver des pistes ensemble pour « réparer » le mal qui a été fait.

🤗 Encouragement de l’autonomie : Favoriser le développement de la responsabilité personnelle et des compétences sociales de son enfant en valorisant ses réussites, aussi petites soient-elles, l’encourager à réaliser des tâches adaptées à son âge et aménager l’espace pour rendre le plus de tâches adaptées possibles de façon autonome.

Les pays nordiques sont devenus une vraie inspiration pour la parentalité positive :

Les pays nordiques (Suède, Norvège, Finlande, Danemark) sont souvent cités comme des modèles de parentalité positive et bienveillante. Leur approche repose sur des valeurs d'égalité, de respect mutuel et d’autonomie dès le plus jeune âge.

Voici quelques caractéristiques de la parentalité dans ces pays :

👐🏻 L’interdiction des châtiments corporels : La Suède a été le premier pays à interdire les châtiments corporels en 1979. Depuis, d’autres pays nordiques ont suivi le mouvement. Cette interdiction a marqué un tournant dans l’éducation, favorisant le dialogue et la compréhension des sentiments des enfants plutôt qu’une punition physique. Dans ces pays, il est socialement inacceptable de lever la main sur un enfant, même à la maison. Si, dans la rue, un adulte assiste à une scène de violence entre un adulte et son enfant, il a le devoir d’intervenir.

💞 L’approche éducative basée sur la bienveillance : Les écoles nordiques pratiquent une pédagogie centrée sur l’enfant, où les enseignants sont formés pour accompagner les enfants dans le développement de leurs compétences sociales et émotionnelles. Les comportements agressifs sont traités par le dialogue et la médiation, avec un fort accent sur la résolution pacifique des conflits.

En résumé, pourquoi pratiquer l’éducation positive ?

• Elle permet de favoriser la confiance et l’estime de soi de son enfant.
• Elle aide les enfants à se sentir compétents et aimés.
• Elle aide les enfants à apprendre et à gérer leurs émotions de façon plus saine.
• Elle favorise un lien parent-enfant harmonieux.
• Elle encourage la coopération plutôt que l’obéissance.
• Elle enseigne donc aux enfants les conséquences de leurs actions.
• Elle invite à collaborer ensemble et développe un esprit coopératif et non individualiste.
• Elle permet aux enfants de devenir plus empathiques et de développer des compétences sociales importantes.
• Elle apprend aux enfants à respecter les limites et à résoudre les conflits.
• Elle permet une réduction des conflits et du stress puisque les besoins émotionnels de chacun sont pris en compte.
• Elle favorise des enfants plus autonomes et responsables.

Les inconvénients et les défis pour les parents (cela en vaut la peine !) :

• Elle demande beaucoup de patience au parent pour garder son calme et être disponible après une journée souvent trop remplie.
• Elle nécessite du temps, de l’implication et de l’investissement de la part du parent.
• Elle implique de poser des limites et de maintenir un cadre important pour les repères de son enfant et son sentiment de sécurité. Il n’est pas toujours facile pour le parent de trouver un juste milieu, surtout quand son enfant entre dans une phase d’opposition, teste les limites et refuse de coopérer.
• Elle implique de faire face aux jugements des autres qui trouvent l’éducation positive trop « permissive » et la pression sociale est parfois pesante.

En conclusion, la parentalité positive n’est pas du laxisme. Elle nécessite un cadre essentiel pour l’enfant et, contrairement à ce que certains peuvent penser, elle est bien plus énergivore pour le parent que de punir ou d’éduquer avec un mécanisme d’obéissance. Mais elle permet de développer des relations saines et harmonieuses, de permettre aux enfants de grandir en se sentant compris et respectés dans leurs émotions, et toute cette enveloppe positive permet, sur le long terme, d’éduquer les adultes de demain dans le respect des droits et des devoirs de chacun…

A bientôt ☁️...

Dodouceur